SANTE : ADDICTICTION AU SEXE
Addiction au sexe
On parle de dépendances sexuelles depuis peu de temps, le monde médical reconnait l’existence d’une maladie liée à l’excès mais les experts ne s’entendent pas sur l’emplacement du curseur.
Alors comment définir l’addiction au sexe ?
On peut dire que l’addiction est un comportement qui rend la personne dépendante, provoquant une souffrance psychique et physiologique. La personne addict est asservie à son activité dont elle a contracté l’habitude de manières répétées .La personne est devenue esclave de son comportement ayant perdue toute liberté.
Il ne s’agit pas ici de juger et d’être dans une morale, mais simplement d’essayer de comprendre le fonctionnement de cette addiction au sexe.
Quelque soit l’addiction cela commence toujours par une expérimentation qui se répète au départ avec plaisir mais qui très vite emprisonne.
Il s’agit d’une cause de souffrance méconnue, on a tendance à croire qu’on ne peut pas souffrir d’excès de sexe et pourtant….
De plus en plus de patients frappent à la porte de nos cabinets de psychothérapie pour exprimer leur souffrance leur mal être autour d’une addiction au sexe.
Les conduites addictives apparaissent souvent à l’adolescence, on est rarement addict à une seule substance. Souvent il y a addiction au cannabis, aux jeux vidéo, aux sites pornographiques.
Difficile de dire à partir de quel moment précis on devient sex addict, nous sommes dans du subjectif. A partir de quel moment peut-on qualifier une personne de sex addict ?
Une femme vient me consulter parce que son compagnon souhaite faire l’amour matin, midi et soir est ce normal ? Un homme me consulte parce qu’il se rend chez une prostituée deux fois par semaine au-delà de sa culpabilité est-il addict ? A quel moment doit-on consulter ?
Rien ne défini le normal et le pathologique dans ce domaine. Néanmoins, si nous ne sommes plus dans le registre du plaisir mais du besoin, si nous sommes dans le compulsif alors nous pouvons dire sans hésiter que nous sommes dans une addiction au sexe.
Les personnes qui ont un besoin maladif de séduire de plaire de se sentir exister à travers une escalade de besoins sentent le plaisir s’effacer au profit du soulagement immédiat.
Les images pornographiques qui défilent devant nous sont devenues banales. Notre société a tendance à banaliser et à faciliter l’accès au sexe. Devons-nous nous plaindre de cela, non la plainte porte plutôt sur le malaise et la souffrance que cela peut engendrer.
Les sites de rencontres facilitent les rendez-vous…Il n’est plus nécessaire de fantasmer, le sexe est mis au rang de simple objet de consommation.
L’addiction n’est pas une perversion. Les conduites addictives ne sont ni un délit, ni un crime. C’est un malaise qui renvoie à une solitude profonde, malgré la multiplicité des partenaires le plaisir et le bonheur ne sont pas au rendez-vous. La personne est piégée par ce sport qui consiste à aller de corps en corps sans pouvoir contrôler leur dépendance.
Les personnes qui souffrent d’addiction au sexe voudraient limiter voir cesser leur activité mais elles n’y parviennent pas, cela se défini par une perte de liberté est une dépendance que l’on peut comparer une drogue.
La démarche de demande d’aide pour celui qui en souffre n’est pas facile, la personne est souvent dans le déni multipliant les conquêtes sans se rendre compte du mal être dans lequel elle se trouve. Il faut pouvoir dépasser la honte, la culpabilité d’autant qu’assez souvent la réponse des non professionnels est le rire ou le mépris.
L’addiction au sexe n’est pas le donjuanisme, L’addiction sexuelle n’est pas l’apanage d’une classe sociale ou d’une génération, elle touche aussi bien les hommes que les femmes. La différence entre les hommes et les femmes provient du fait que les hommes développent en premier lieu une dépendance au sexe et parfois affective tandis que les femmes souffrent davantage d’une dépendance affective et parfois sexuelles.
Beaucoup d’aspects de la dépendance au sexe restent encore incompris aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Toute la difficulté lorsqu’on est addict au sexe et que l’on souhaite en sortir est de pouvoir rétablir une « sexualité normale », une sexualité maitrisée et source de plaisir et d’épanouissement pour se faire il est possible d’être accompagnée seul ou en couple pour en parler .La psychothérapie et la sexothérapie sont là pour répondre à vos questions. Il est important lors d’un suivi d’être suivi pas à pas sans jugement.
PASCAL ANGER
PSYCHANALYSTE/PSYCHOTHERAPEUTE
MEDIATEUR FAMILIAL/SEXOTHERAPEUTE
SITE : PASCALANGER .fr