PSYCHOLOGIE : UN GRAND MOMENT DE SOLITUDE
UN PEU D HUMOUR POUR BIEN COMMENCER CETTE RENTREE
Un grand moment de solitude
Qui ne s’est jamais retrouvé désespérément honteux d’une situation scabreuse provoquée malgré soi, juste au moment où l’on souhaitait faire bonne figure?
Un grand moment de solitude dont on se souvient, en général, très longtemps!
Julien, 27 ans, se reproche encore de ne pas avoir mis ses reebok le jour de son premier rendez-vous avec Laéticia, rencontrée sur Meetic:
“J’étais super excité à l’idée de rencontrer cette nana avec laquelle j’avais longtemps correspondu par mail! Ce soir-là, j’avais choisi soigneusement ma tenue vestimentaire: je savais qu’elle avait des goûts relativement classiques, alors j’ai pris soin de mettre un costume (sans la cravate tout de même!) et surtout une magnifique paire de chaussures Henrique Enko qui avait englouti une bonne partie de mon salaire le mois précédent! On peut dire que j’avais très fière allure habillé comme ça; je crois même que je me suis souri dans le miroir juste avant de partir! Me voilà au rendez-vous pile à l’heure! Elle est arrivée cinq minutes après moi. Elle était encore plus jolie que sur photos; un coté à la fois naturel et féminin, beaucoup de distinction et un regard pétillant! Je craquais littéralement. Nous nous étions donné rendez-vous à St-Michel, à Paris, mais j’ai decidé à l’improviste de l’emmener dîner chez un italien très sympa pour lui faire plaisir, du coté de Montparnasse. Nous avons pris le métro ensemble…Au moment où nous arrivons sur le quai, les portes du métro émettent un signal sonore de fermeture. Je prends Laéticia par la main (le moindre prétexte était bon pour la toucher déjà), je pique un sprinct avec elle, et au moment où les portes se ferment, au lieu de m’arrêter net, je poursuis ma course dans la rame, entraîné malgré moi par le mouvement de démarrage du métro et par mes semelles pas suffisamment usées pour adhérer au sol lisse de la rame!! Heureusement j’ai eu le réflexe de lâcher la main de Laéticia, et je me revois en train de faire un salto avant jusqu’aux strapontins de la rame suivante, comme dans les dessins animés de Tex Avery!! J’ai dû rester quatre-cinq secondes par terre, encore sonné par ce qui venait de m’arriver. Quelques usagers pouffaient de rire, je me suis relevé dignement, tout décoiffé, et je crois qu’à cet instant précis, je me suis mis à haïr mes chaussures de boursier!! Je n’ai jamais eu aussi honte de ma vie, même si j’ai rapidement cherché à me donner une contenance comme si de rien n’était!! Laéticia parut très attendrie une fois qu’elle s’est assurée que je n’avais rien. Quelques mois plus tard, elle m’a avoué que mon air d’oiseau tombé du nid l’avait littéralement fait craquer à cet instant précis!! Depuis, je suis toujours fou amoureux, mais je ne porte plus que mes vieilles tennis antidérapantes!!”