PORTRAIT DU MOIS : GEORGIO
GEORGIO BENAYOUN
Le Peintre qui rend belles les femmes
D’origine oranaise, Georgio est né en Algérie le 17 octobre 1938.
Il s’initie très tôt aux arts plastiques grâce à son oncle le grand Farrous Friedman.. C’est à l’âge de 13 ans, qu’ il rejoint son frère, modéliste et tailleur installé à Paris, Place du Tertre, il débarque rue Burq. il continue d’apprendre le dessin grâce à René Morlet son Maître et aux conseils éclairés de Gen Paul. A partir de là, il côtoie le monde des artistes peintres, devient l’un des modèles d’Utrillo peintre en vue du moment Mais sans l’appui de sa mère, le jeune homme doit oublier ses utopies. Il doit devenir modéliste et obtient son diplôme.
Ce n’est que vingt ans plus tard, que Georgio reprendra pinceaux, craies et sanguines.
Il se met à peindre également avec talent et ses principales sources d’inspiration sont les femmes, plus précisément celles du ”Moulin Rouge”.
Georgio est un peintre habité par une grande sensibilité qu’on arrive à repérer derrière ses petites lunettes cachant un regard d’un bleu intense.
Il a le don de vous scruter et de capter le moindre de vos mouvements, ce qui lui procure une soudaine pulsion qui le pousse à créer et à esquisser un visage, une femme (voire deux ou trois selon ses envies du moment), un buste, sur une feuille de papier “canson” ou sur une feuille blanche ou un carton à portée de mains. Ses esquisses de femmes différent mais ont toutes un trait commun : elles sont chapeautées.
D’ un coup de crayon, Georgio pose sur la toile ses favorites, des Elégantes emmitouflées de fourrures, de frêles jouvencelles au regard coquin, des minois gracieux, ces égéries parées de tulle et d’organdi sourires enjôleurs, regards de braise qu’on pouvait croiser autrefois aux alentours du Moulin Rouge….Et au travers de ces « belles d’autrefois », il vous voit, vous et transfère en clin d’œil votre personne dans ses éternelles esquisses…Dans le mystère de cet éternel féminin qu’il poursuit de ses dessins, se cache la femme rêvée, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Sa mère, peut être ?
Malgré ses expositions dans des galeries renommées, il se plait surtout à approcher le citoyen lambda qui se promène dans les différentes brocantes de Paris. Il aime qu’on apprécie son travail, qu’on le complimente. Exposer son travail le rassure mais le mettre à la portée de tout un chacun lui apporte cette adrénaline dont il a tant besoin.
Vous le reconnaitrez à son petit stand maladroitement installé sur lequel sont étalées ses dernières œuvres qui, bien souvent, volent au vent et sont rattrapées par les passants qui, tout compte fait, s’arrêtent pour les admirer en repartant avec une ou deux dans leurs bras… Ses petits prix les mettant à la portée de tout un chacun.
Le voir dessiner est un émerveillement. Tête légèrement penchée, sourire malicieux au coin des lèvres, sa main assurée trace d’un trait vigoureux et spontané le reflet de ses rêves, des rêves qu’il love pudiquement dans chacune de ses œuvres. Quelques secondes suffisent… Je le connais bien. Je sais que sous ses airs de grand timide, il sait comment faire pour arriver à convaincre les femmes qu’elles sont belles, en les attirant dans son monde magique. Peut être est ce là que réside son talent ?
Venez, vous serez étonnés d’avoir croisé sur votre route ce magicien de l’âme !
Chantal ROLLAND
ruiz | Nov 6, 2016 at 16 h 38 min
Je l’ai croisé il y a peine 20 minutes…..magicien authentique il vous emmènera dans si monde tel un conte de fée.