Hematopsychologie : la psychologie des groupes sanguins
La psychogénétique est une discipline qui aborde la psychologie d’une personne en fonction de l’impact de la génétique sur les comportements.
Pour cela on peut prendre en compte les caractéristiques génétiques de la main (Biotypologie), du visage (morphopsychologie), des oreilles, des pieds, ect… et même les groupes sanguins !
Il existe au Japon une croyance populaire qui attribue au groupe sanguin la possibilité de prédire la personnalité, le caractère et la compatibilité de deux personnes. Cette croyance s’est exportée dans d’autres pays d’Asie, mais de manière moins systématique.
Au Japon, se renseigner sur le groupe sanguin d’une personne parait aussi naturel et banal que de demander le signe astrologique en France. Dans la présentation biographique d’une personnalité japonaise de premier plan, il y a presque toujours l’indication de son groupe sanguin.
Cette croyance a été amplifiée par la publication du livre de l’avocat japonais Masahiko Nomi dans les années 1970.
70 ans auparavant a lieu la première tentative connue de classement des groupes sanguins par un scientifique autrichien, Karl Landsteiner. Des études ethniques montrèrent ensuite des différences géographiques dans la répartition de ces groupes, ainsi il y aurait un pourcentage plus élevé de groupes sanguins B chez les peuples asiatiques.
Est-ce pour cela qu’en 1927, Takeji Furukawa, un professeur japonnais publia Étude du caractère selon le groupe sanguin, on peux l’imaginer. L’idée d’une influence du groupe sanguin sur le comportement se répandit rapidement dans le pays.
La mode des groupes sanguins disparut dans les années 1930 avant de revenir 40 ans plus tard suite au livre de Masahiko Nomi, un avocat sans lien avec le monde médical.
En France, c’est en 1960 que parait le livre « Groupes sanguins et tempéraments », de Léone Bourdel, professeur de psychologie, de 1935 à 1947 à l’Ecole d’organisation scientifique du travail puis à l’Ecole supérieure d’anthropobiologie. Elle dirige une équipe de recherches en psychobiologie.
Ses recherches l’amènent à créer des panels de personnes en fonction de leur groupe sanguins. En leur faisant écouter de la musique, elle se rend compte que :
– les personnes groupe sanguin A sont sensibles à l’harmonie
– les personnes groupe sanguin B sont sensibles au rythme
– les personnes groupe sanguin O sont sensibles à la mélodie
– les personnes groupe sanguin AB sont complexes
Elle élabore alors une typologie psychobiologique avec quatre tempéraments de base : Harmonique, Rythmique, Mélodique, et Complexe, liés dans l’ordre aux groupes sanguins A, B, O et AB.
L’Harmonique (Groupe sanguin A) est à la fois le sensible et émotif. Tempérament porté à l’introspection, il trouve sa vie intérieure, et dans ses rêves, l’harmonie que son idéalisme peine à trouver dans la vie concrète.
Le Rythmique (Groupe sanguin B) ni sentimental ni sensible, méprise la sensiblerie. Il apparaît comme étant dur, parfois même cruel, l’affectivité étant une faiblesse puisqu’elle peut freiner l’action et l’empêcher d’aller de l’avant. Il lui est indispensable de demeurer maître de lui-même.
Le Mélodique (Groupe sanguin O) émotif a besoin d’extérioriser ses émotions. Tempérament de conquérant, il recherche les challenges et se montre plutôt réactif que proactif. Il est moins attaché à ses racines que les autres tempéraments, ce qui peut lui donner un coté plus aventurier.
Le complexe (Groupe sanguin AB) est les trois à la fois, d’où son coté complexe. Pour être rassuré il recherche la fiabilité des gens et la continuité du contexte… ce qui peut lui donner un coté un peu maniaque. Groupe sanguin plus rare, il est, heureusement pour lui, le « receveur universel »… et accepte qu’on décide à sa place.
Moins nuancés que la BIOTYPOLOGIE qui appréhende la personne en fonction des tempéraments d’Hippocrate, l’hémato psychologie se montre une approche collective intéressante sur le plan des civilisations (je vous conseil à ce titre l’excellent livre du professeur Jean BERNARD : « Le sang et l’histoire » Ed Buchet-Chastel).
Nous laissons volontairement de coté l’alimentation selon les groupes sanguins, ce sujet a été largement traité par de nombreux ouvrages parus depuis 10 ans.
Jean de BONY, Biotypologue
www.jeandebony.com
Annexe 1 : Répartition des groupes sanguins dans la population française
| O | A | B | AB | |
| RHESUS + | 37% | 39 % | 7 % | 2 % |
| RHESUS – | 6% | 6% | 2% | 1% |
| total | 43% | 45% | 9% | 3% |
Annexe 2 : Répartition des groupes sanguins dans la population mondiale
| O | A | B | AB | |
| RHESUS + | 38% | 34 % | 9 % | 3 % |
| RHESUS – | 7% | 6% | 2% | 1% |
| total | 45% | 40% | 11% | 4% |