CARACTEROLOGIE : LES HUIT TYPES DE CARACTERES, DU NERVEUX A L’AMORPHE…
« Trop d’hommes manquent leur destinée, parce qu’ils ne pensent pas que le premier savoir qui convient à un homme, dans la détermination de sa vie, est la connaissance sincère et lucide de son caractère ». LE SENNE.
Fondateur de la caractérologie française, René Le Senne définit le caractère comme « l’ensemble des dispositions congénitales qui forment le squelette mental d’un homme ». Il insiste avant tout sur la stabilité qu’il faut reconnaître au caractère et conseille l’emploi des concepts de personnalité pour les aspects que peut prendre le caractère au cours de l’existence, en partie par la maîtrise de l’individu par lui même.
Porter un jugement de valeur sur un caractère serait une grosse erreur car tous les caractères se valent à condition de savoir bien s’en servir. La seule « valeur » sera dans la façon dont l’individu saura tirer le maximum de son caractère. Il faut donc se connaître un maximum soi même afin d’utiliser au mieux ses possibilités. Une connaissance juste, approfondie, permet de mieux se connaître donc de mieux s’aimer, de s’affirmer, de s’estimer, de comprendre ses comportements donc ses échecs et ses réussites, d’améliorer ses relations avec les autres en comprenant leur fonctionnement et de gérer les personnes difficiles donc de pouvoir établir un dialogue là où tout paraît impossible. Le but est d’arriver à doser ses émotions, à comprendre ses difficultés, à répondre aux questions qu’on se pose sur soi et sur les autres. Travailler sur soi pour devenir un personnage authentique en phase avec son entourage social. D’où l’importance de la caractérologie.
Il existe huit typologies de base dans lesquelles personne ne devraient se reconnaître mais dans lesquelles chacun peut se retrouver :
– le type émotif-inactif-primaire nommé nerveux (Baudelaire, Stendhal…)
– le type émotif-inactif-secondaire nommé sentimental (Rousseau, Robespierre…)
– le type émotif-actif-primaire nommé colérique ou actif exubérant (Hugo, Gambetta…)
– le type émotif-actif-secondaire nommé passionné (Napoléon, Pasteur…)
– le type non émotif-actif-primaire nommé sanguin ou réaliste (Montesquieu, Mazarin..)
– le type non émotif-actif-secondaire nommé flegmatique (Joffre, Washington..)
– le type non émotif-non actif-primaire nommé amorphe (La Fontaine..)
– le type non émotif-non actif-secondaire nommé apathique. (Louis XVI..)
Nous étudierons ces huit types de caractères d’une façon approfondie dans nos huit prochains numéros.
Je terminerai cette approche en vous citant une phrase de Gaston BERGER (un des pères de la caractérologie) :
« Je dirais que les animaux ont un futur, que les individus ont un destin, que les âmes ont une destinée, mais qu’il appartient aux hommes, ces esprits incarnés, d’avoir un avenir, dans la mesure où ils sont capables de le construire. »
Chantal ROLLAND