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SEX AND THE CITY : MALGRE L’AMOUR : LA SOLITUDE

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“Sex and the city “

et autres séries témoins de l’ultra-moderne solitude

Dans des séries TV où le fond des histoires nous parle surtout d’Amour, il en ressort une « ultra moderne solitude »… Pourquoi ?

Qui n’a pas suivi au moins une fois dans sa vie, les affres de Carrie Bradshaw, journaliste qui recense dans sa chronique du “New-York star” son quotidien de célibataire ainsi que celui de ses trois meilleures amies?

Série avant-gardiste qui a ouvert la voie à toutes les “Desesperate housewives” et autres séries à succès, en parlant du ressenti de la solitude ou “comment déballer sa vie privée sans tabous et sans crainte d’être jugé”!

La série nous dévoile un regard lucide sur la vie contemporaine de quadragénaires actifs et esseulés, voire égarés sentimentalement. Avec l’adaptation de la série en long métrage, vous rattrapez en l’espace de 2h20 de temps, plusieurs saisons de la série, et vous retenez plusieurs leçons de vie que notre magazine se régale de reprendre ici pour vous:

Cette série, qui, dès sa parution, a engrangé un succès certain, aborde de long en large le thème de la solitude vécue comme un ressenti dans nos sociétés modernes, que l’on soit célibataire ou bien même en couple. Seule l’amitié peut en atténuer les douleurs, mais chacun est véritablement seul finalement à savoir lire les composantes de son propre bonheur.

Les amies de Carrie forment et démantèlent leurs couples au gré de leurs humeurs: elles sont toutes en quête d’un bonheur individuel forcené, au détriment d’une ouverture à l’autre. En effet, elles s’inscrivent toutes dans le schéma du “comprends-moi, j’existe” plutôt que “finalement qui es-tu, comment puis-je contribuer à ton bonheur”. Cette série à elle seule est un hymne à l’individualisme de notre époque, qui freine tant la communication limpide entre les êtres: un individualisme qui nous entraîne vers l’égocentrisme et le manque de générosité de coeur et nous incite trop à nous concentrer sur notre petite personne. Chacun sauve sa peau avant de chercher à sauver celle de l’autre. Triste constat d’une époque en dérive; l’amitié est donc un parfait palliatif à l’expression de vrais sentiments de solidarité et d’affection, mais au bout du compte, on s’aperçoit que le bonheur est une quête personnelle qu’on est seul à pouvoir mener à bien, à condition de savoir écouter son coeur et son âme sans se laisser influencer. Et là interviennent les limites de l’amitié, car tout aussi dévoué et généreux qu’un ami puisse être, il se tient souvent à l’interprétation subjective des aléas de notre vie, nous empêchant souvent d’en comprendre le message de fond qui nous est destiné. Carrie est folle amoureuse de Big depuis dix ans, lequel la fait souffrir faute de communication et de compréhension mutuelle; ses amies l’incitent à l’oublier alors que tout concorde à penser qu’ils sont faits l’un pour l’autre; Carrie ne le comprend qu’après une longue période de doutes et d ‘introspection, et une fois qu’elle revient sur sa décision de rupture, aucune de ses amies ne la juge puisqu’elle irradie de bonheur. L’avis de nos amis depend donc de l’image qu’on accepte de renvoyer de nous-même et de celle de notre rapport au bonheur. Si tout laisse présager qu’on est heureux alors que visiblement les clés de notre bonheur ne sont pas celles que nos amis envisagent pour nous, ils ne chercheront pas à rediscuter ce bonheur. Si, par contre, on se plaint au moindre petit souci rencontré, et s’ils n’ont de nous que l’image de la femme non épanouie qui passe son temps à fantasmer sur un idéal de vie en critiquant sa réalité, ces mêmes amis se retrouvent décontenancés de nous voir afficher un bonheur sur lequel on a longtemps craché. Il est donc à retenir que tout n’est pas bon à dire, même en amitié. Que parfois notre manque de recul sur une situation nous fait dramatiser un événement qu’on n’arrive pas plus à relativiser en le partageant.

 

Conclusion: cherchons d’abord à résoudre seul un conflit personnel avant de demander leur avis aux amis! Car chacun possède en soi les réponses à ses problèmes, il suffit de savoir un peu s’écouter.

Apprenons tout d’abord à nous aimer. Si nous savons nous aimer, nous ne recherchons plus au travers de « l’autre » à combler nos manques et quand nous rencontrons la bonne personne, nous savons alors « aimer ».

Enfin, une dernière notion fondamentale intervient dans la résolution des problèmes personnels: le pardon. Avoir l’humilité de s’apercevoir qu’on a eu tort de dire ou faire certaines choses. Là encore, il suffit de prendre un tant soit peu le recul dont on a besoin pour analyser objectivement une situation conflictuelle. Avoir l’humilité de dire “excuse-moi, j’ai eu tort” est un sésame qui, quand il est fondé, peut résoudre bien des problèmes endémiques.

Ainsi compréhension, pardon, ouverture à l’autre, écoute et don de soi dans l’estime de soi sont-ils les maîtres mots d’une communication saine, encourageante et positive qui aident à sortir d’une solitude passagère.

Toutes ces notions dans une seule série?

Merci Carrie!

Karine MICARD

 

 

 

 

 

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