LA CHANDELEUR ET MARDI GRAS
En février, le 2 février plus exactement, nous attendons impatiemment la chandeleur afin de faire sauter les crêpes avec une pièce en or au fond de notre main pour avoir de l’argent toute l’année….
Mais qu’elle est l’origine de cette fête et pourquoi faire des crêpes et avoir une pièce dans sa main pour les faire sauter ?
L’origine de la crêpes et des galettes remonte à la nuit des temps, et si on les associe spontanément à la Bretagne, où elles sont conquis leurs lettres de noblesse, elles ne sont pas l’apanage de ces seules contrées.
Dès les premières cultures céréalières, l’homme a commencé à consommer des céréales crues. Ensuite, il les a écrasée pour préparer des bouillies, et puis, avec la découverte du feu et de la cuisson, il a appris à confectionner une pâte avec de l’eau. Cette pâte était ensuite étalée sur une pierre plate, préalablement chauffée.
C’est ainsi que naquirent les premières galettes.
Cependant, en France, c’est la Bretagne qui a, la première, confectionné des galettes appelées crêpes…
la fête de la Chandeleur est liée à la lumière. Mais aussi à la purification, la fécondité, la prospérité, toujours très proches dans les croyances et les traditions.
Le mot « Chandeleur » vient précisément de candela – la chandelle – reprise dans l’expression Festa candelarum, fête des chandelles.
Le jour de la Chandeleur est, pour les chrétiens, depuis le pape Gélase Ier en 472, le jour de célébration de la présentation du Christ au Temple et de la purification de Marie. Selon la loi juive (Lévitique, XII), une mère qui accouche d’un garçon était considérée comme impure pendant 7 jours et devait ensuite attendre la purification de son sang pendant 33 jours
Traditionnellement, pendant l’office chrétien de célébration, de nombreux cierges étaient bénis et allumés. On dota ces cierges de certains pouvoirs : chasser la foudre et les intempéries, tenir éloignés les mauvais esprits et les démons. Attention cependant : après avoir fait bénir votre cierge, vous devez gagner votre demeure en protégeant bien la flamme car, si elle venait à s’éteindre, vous devriez mourir dans l’année!
On se rappelle que le CHRIST est la lumière du monde.
A l’époque romaine, on fêtait à cette date, vers le 15 février, le dieu de la fécondité Lupercus au cours des Lupercales, Lupercalia, jours de la fertilité, car c’était le début de la saison des amours chez les oiseaux. Par ailleurs qu’un certain Valentin, opposé aux romains, a également son mot à dire le 14 février.
On cite également les parentalia , une fête annuelle en l’honneur des morts au cours de laquelle les Romains veillaient éclairés de cierges et de torches. Il faut aussi évoquer une autre tradition, celtique cette fois, avec, le 1er février la fête d’Imbolc, fête de purification de l’eau.
Chez les Celtes :
On trouvait un rite lié à la purification chez les Celtes qui craignaient tant le noir et le froid au soir de la grande nuit d’Halloween. A l’inverse, l’hiver tire à sa fin en février. La fête d’Imbolc le 1er février était fête de la purification de l’eau, pour s’assurer fertilité et fécondité avec le retour de la vie en cette fin d’hiver.
Mais, quels que soient les croyances, la Chandeleur est aujourd’hui un moment de fête familiale à une période de l’année au temps incertain. N’oublions pas que : A la Chandeleur, L’hiver s’apaise ou reprend vigueur.
A la naissance de Jésus tout se complique car le 2 février est officiellement aujourd’hui la « Purification de la Vierge ». Mais Dieu a préservé Marie du péché originel, alors pourquoi cette purification ?
En fait Marie se sait simple mère et elle est juive. Elle se conforme donc tout simplement à la loi de Moïse, car selon les rites hébraïques, la mère doit se présenter au temple avec son enfant nouveau-né. Jésus, enfant juif, est présenté au Seigneur au temple par ses parents 40 jours après sa naissance. On fait le sacrifice de tourterelles ou de petits pigeons. Quoi qu’il en soit, Marie rencontre Saint Simeon qui prophétise devant elle le destin tragique de son fils. Lui qui jusque là n’était que la lumière du monde, le messie tant attendu.
L’église avait entrepris dès la fin de l’empire romain un vaste chantier de remplacement des rites païens par des fêtes religieuses. Comme on l’a vu au sujet de Noël.
Ainsi le pape Gélase Ier au Vè siècle (que nous retrouverons au sujet de Saint Valentin) remplaça le vieux rite païen des lupercales, rite de la lumière hérité des romains par une fête religieuse, la fête de la Chandeleur, où l’on commémore 40 jours après Noël un rite…hébraïque. En orient, c’était jour chômé. En occident, on portait des torches en procession, signe de lumière. Cette fête devînt du même coup en 1372 en Avignon fête de la Purification de la Vierge.
Mais Chandeleur vient précisément de candela – la chandelle – reprise dans l’expression Festa candelarum, fête des chandelles. Car dans les églises, les torches sont remplacées par des chandelles bénies que l’on conserve allumées, autant pour signifier la lumière que pour éloigner le malin, les orages, la mort, etc… et invoquer les bons augures à veiller sur les semailles d’hiver qui produiront les bonnes moissons de l’été prochain. Les cierges bénis sont emportés dans les foyers pour le protéger. Aujourd’hui, on bénit les cierges pour rappeler que Jésus est lumière du monde.
Aujourd’hui, on connaît surtout la Chandeleur en tant que jour des crêpes. On raconte que c’est le pape Gélase Ier qui faisait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome
On dit aussi que les crêpes, par leur forme ronde et dorée, rappellent le disque solaire, évoquant le retour du printemps après l’hiver sombre et froid.
Il existe encore de nos jours toute une symbolique liée à la confection des crêpes. On fait ainsi parfois sauter les crêpes de la main droite en tenant une pièce (un Louis d’or) dans la main gauche afin de connaître la prospérité pendant toute l’année. On dit aussi que la première crêpe confectionnée doit être gardée dans une armoire et qu’ainsi les prochaines récoltes seront abondantes.
La chandeleur reste pour nous un jour exceptionnel qui sent bon les crêpes, le sucre, la confiture, le miel et le chocolat…Et les enfants adorent.
Suite et recettes des crêpes voir rubrique « la rubrique gourmande » dans notre sommaire
Sources : les sites « jour de fête », Wikipédia et vivat (mieux vivre au quotidien et papa raconte moi la chandeleur et kutchup.com
Petits et grands, amoureux des crêpes… Un Comité Chandeleur a été créé en 1997 par un groupement de meuniers pour faire revivre la tradition gourmande des crêpes dans l’esprit comme dans les cuisines des Français. Chaque année, le Comité Chandeleur fait appel à des ambassadeurs dans l’air du temps pour souligner que les crêpes sont plus tendances que jamais.
Puis, le deuxième temps fort de février est le Mardi Gras.
Mardi gras est une fête qui précède le mercredi des Cendres, le jour d’entrée en Carême. Cette année, on fêtera Mardi gras le 5 février 2008.
Mardi gras est une fête catholique qui marque, en apothéose, la fin de la « semaine des sept jours gras » autrefois appelés jours charnels. Cette période pendant laquelle on festoyait précède le mercredi des Cendres marquant le début du Carême. De nombreux carnavals ont lieu le Mardi gras.
Dans l’Antiquité, la fin du mois de février était une période de fêtes pour se réjouir que la fin de l’hiver soit proche et que le réveil de la nature s’annonce.
A cette occasion, à Babylone, à Rome, on bousculait tout et même la hiérarchie sociale. : les maîtres devenaient esclaves et les esclaves devenaient maîtres pendant plusieurs jours.
Au Moyen-Age on dansait dans l’église, on chantait la messe à l’envers, les riches se déguisaient en pauvres et les pauvres se déguisaient en riches, les adultes se déguisaient en enfants et les enfants se déguisaient en adultes. Maintenant, on se contente de se déguiser et, dans certains endroits, de faire une fête débridée.
C’est la religion catholique qui a donné son nom définitif au carnaval. Le mot « carnaval » vient de enlever la chair.
En effet, dans la religion catholique, la période qui suit le mardi gras est une période de 40 jours, où l’on fait un régime sévère (sans viande) pour se purifier avant Pâques, le carême. Et Mardi gras, veille du carême, dernier jour où l’on peut bien manger est devenu celui de la fête, y compris des masques, défilés et du déguisement.
Comme il était interdit par la religion de manger du gras pendant le Carême, le Mardi Gras, les gens utilisaient ce qui leur restait de graisse et en profitaient pour faire des beignets. On faisait aussi des crêpes pour utiliser les derniers oeufs ainsi qu’à la mi-carême (une petite pause autorisée).
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